mardi 29 mars 2011

La chronique du mardi au jardin botanique: le basilic

LE BASILIC



Le basilic est une plante aromatique, herbacée annuelle ou semi vivace.


De son nom scientifique, l’ocimum basilicuum ou ocimum canum, elle serait originaire d’Asie et est don une plante introduite dans la pharmacopée sénégalaise.



Mais il faut signaler l’existence d’une espèce, vraisemblablement locale, qui pousse pendant l’hivernage aux abords des maisons, dans les villages notamment. C’est alors une plante de très petite dimension avec de feuilles non moins petites.



Remarque: il est bien possible aussi que l’on soit en présence, en l’occurrence, d’une espèce mutante ! Toujours est-il que chez nous, le basilic peut être considéré comme une plante potagère ; son usage est fort répandu.


C’est que bon nombre de personnes utilisent la tisane de basilic au petit déjeuner. On peut retenir, aussi, qu’il est un célèbre compagnon du thé.





Réputé pour son arome suave, il est recommandé pour tous ceux qui souffrent de gastrites et de douleurs abdominales mais surtout aux organismes affaiblis par des maladies chroniques.


Le basilic est consommé presque partout en tisane comme stimulant de la digestion.



A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, justement, le basilic entre dans la composition de certaines tisanes en raison principalement de ses vertus digestives, stimulantes et antiseptiques ou pour convoquer ses propriétés antidouleur. Il est aussi employé dans nos bains d’yeux.





Rien à voir, donc, avec le basilic, cet être mythologique au regard meurtrier !


Dans le jardin botanique, sa dissémination obéit au souci de bénéficier au maximum de ses facultés répulsives. Planté aux pieds de certaines plantes, il protège ces dernières de l’attaque des termites, en effet.




Masse Sall et Seydou Ka

vendredi 25 mars 2011

Eclosions


A Keur Massar aussi, au jardin botanique, les fleurs se font remarquer même si le temps est parfois brumeux et venteux!












La couleur rouge se laisse surprendre au détours d'une feuille ou d'un arbuste... et c'est plaisir que de se promener chaque jour et d'observer éclosion et surgissement des fleurs!



















Mais il n'y a pas que les fleurs qui jaillissent ici ou là! Il y a aussi des hommes qui soudain ont envie de collaborer dans un domaine nouveau. Ainsi, Mass, un des maîtres, et Seydou, un des jardiniers, projettent de travailler ensemble et de rédiger "la chronique du mardi au jardin botanique"! Nous en sommes très heureux!



Et puis, les travaux qui avancent ou qui font naître de nouveaux bâtiments pour répondre à de réels besoins.


Ainsi, l'ouverture des fenêtres - pour plus de lumière dans les salles de classes pour les maîtres et pour les élèves - est terminée. Chaque fenêtre s'est en outre dotée d'un volet pour protéger l'école des cambriolages.













La construction de toilettes vient de commencer avec fosse septique et une douche. Un côté pour les filles. Un côté pour les garçons. Cela fait longtemps que les maîtres réclamaient cette installation pour une meilleure hygiène et plus d'intimité pour les enfants. Les travaux vont bon train. Merci à "L'Arbre à Partage" pour le financement de cette construction!










Les bancs de la hutte sont installés maintenant. La paille va être posée incessamment. Puis la peinture sera faite...



Nous espérons que tous ces travaux seront terminés avant l'arrivée des membres européens de "Rencontre des Médecines" et de Chantal Perrin qui vient donner les derniers coups de manivelle pour le film consacré à Yvette Parès!



Belle semaine à toutes et à tous!

Djibril Bâ



mardi 22 mars 2011

La chronique du mardi au jardin botanique: le Guiera Senegalensis

Le GUIERA SENEGALENSIS

Le Seigneur l’aurait créé le dimanche! Dimanche, le jour du Seigneur, tiens donc… Le premier jour de la semaine de la Genèse aussi bien pour les juifs, pour les chrétiens que pour les musulmans !



C’est, peut être, la raison pour laquelle les Peuls font du « geloki» l’aînée de toutes les autres plantes ? Et se trouvent en même temps expliquées les propriétés magiques qui commanderaient certains usages de la plante !



Très bel arbuste vivace et buissonnant de la zone sahélienne, au feuillage vert qui emprunte au loin des reflets gris argentés, le guiera est bien la plante la plus célèbre de la pharmacopée sénégalaise.

La plante se retrouve un peu partout sauf en Casamance. Parfois présente dans les bas-fonds qui captent les eaux de ruissellement, elle acquiert une belle taille !



Son extrême popularité la rend ainsi disponible presque partout, en petites bottes de feuilles notamment et consacre son utilisation tous azimuts. Elle fait l’objet de plusieurs utilisations.

Son bois sert en milieu rural à la confection des toits des cases. Ses feuilles sont mises à tremper dans les réserves d’eau pour purifier et parfumer ladite boisson. Elle est très prisée par les fourmis qu’on retrouve très souvent accrochées aux feuilles. L’on signale toutefois que les vaches qui broutent ses feuilles rendent un lait à l’odeur nauséabonde !

Sur le plan médicinal, le guiera est surtout réputé pour ses vertus antitussives, admises à l’unanimité. On ne compte pas d’ailleurs le nombre d’études scientifiques et autres tentatives de formulation se rapportant au nger, nom ouolof de la plante.

Le nger est même proposé dans les officines de pharmacie de médecine allopathique.

Les parties utilisées sont les racines et les feuilles. De même que de petits globules, sortes d’excroissance sous forme de noeuds qui naissent sur la tige des feuilles, que certains sujets ont tendance à produire.

Le nger aide à purifier le lait maternel, à lutter contre diverses parasitoses (éléphantiasis, par exemple), la colique, les céphalées, l’insomnie, la douleur et ... Et si l’on se retrouvait encore et tout simplement devant une autre panacée végétale ?

D’autres usages laissent supposer des propriétés antiseptiques, voire antibiotiques, fortifiantes et hypotensives !


samedi 19 mars 2011

Au jardin et à l'école...


Décidément, le courant se fait rare, ces temps à Dakar et à Keur Massar!






















Nous en avons profité pour installer tranquillement tous les tuyaux du jardin. Ainsi donc plus aucun citronnier n'aura plus besoin d'être arrosé...à l'arrosoir! Et donc, nous aurons les agrumes en chaque instant de l'année !













Sans compter la construction de ce nouveau bassin de captage de l'eau du puits pour une meilleure irrigation des agrumes, construction qui est en train de se terminer cette semaine.
















L'équipe du jardin en a aussi profité pour donner des soins aux plantes, aux arbustes. Surtout aux arbres dont le tronc a pu être entamé par la récolte de quelques morceaux d'écorce pour les préparations des tradipraticiens ou du laboratoire.























































Les enfants de l'école Yvette Parès ont commencé à ramasser les fruits de l'acacia nilotica.

Cela fait partie de leur programme depuis on ne sait plus combien d'années et la récolte a toujours eu lieu
juste en ce mois de mars au moment les grands vents commencent à souffler sur Dakar !








Merci à eux et aux maîtres pour cette belle participation à la vie de l'endroit!



Djibril Bâ





vendredi 18 mars 2011

Histoires de femmes


Vendredi dernier, le 11 mars 2011, à Margny-les-Compiègne, eut lieu une soirée consacrée à la femme, soirée organisée par la Mairie.

Dany Hallal, au centre de l'organisation de l'évènement, avait souhaité que les deux membres féminines, française et suisse, de l'Ong "Rencontre des Médecines" viennent parler - lors de cette soirée - d'une autre femme, le Docteur Yvette PARES et des fruits de son travail à Dakar et à Keur Massar.



Anne de Constantin et Geneviève Baumann se sont donc retrouvées en Picardie, en compagnie d'une autre femme, Jeanine, elle aussi investie, mais en Inde, devant un public essentiellement féminin et africain qui découvrait ainsi Yvette PARES, Keur Massar et la médecine traditionnelle africaine.



Anne, Béatrice, Patricia, Chantal (et sa fille), Dany, Geneviève, Marie-Hélène, Nadège, Nathalie: presque toutes vont venir nous rejoindre à Keur Massar en avril...

Keur Massar: une histoire de femmes? après Madame Parès?

Peut-être bien... et nous en sommes bien heureux! Merci à vous toutes qui savez entourer, accompagner avec respect et toute votre chaleur humaine, les tradipraticiens, le personnel du laboratoire et de l'administration, les jardiniers et les maîtres!

Nous serons très heureux de vous revoir parmi nous!

Djibril Bâ et Demba Diallo

mardi 15 mars 2011

La chronique du mardi du jardin botanique: le bambou


Le BAMBOU

Très difficile de faire la distinction entre les souches introduites et l’espèce autochtone, l’Oxytenanthera Abyssinica!

Et pour cause, le bambou est essentiellement chinois et se retrouve comme plante ornementale à la capitale, Dakar, ou du moins est présenté comme tel et l’espèce locale ne se retrouve que dans le sud pluvieux du Sénégal!

Donc va pour le bambou. Par simplicité,mais surtout par commodité !


C’est donc une espèce forestière, robuste et vivace. Elle se multiplie par rejets de la racine principale par des tiges cylindriques qui sont de plus en plus importantes par l’épaisseur et la hauteur !

Mais il ne faut pas occulter le fait qu’il existe plusieurs variétés de bambous nains.

C’est un très beau bois et coriace. Une qualité qui fait qu’elle est utilisée comme bois de charpente ou d’échafaudage, mais aussi comme tuyau d’irrigation… Comme j’ai vu, de mes propres yeux, les anciens jardiniers du jardin botanique de la Faculté des Sciences de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar le faire !

Mais pour autant, on peut parler de beauté fatale s’agissant du bois….car le bambou recèle en lui un redoutable poison, d’autant plus pernicieux qu’il peut tuer en silence sans aucun moyen de le pister, sans laisser des traces… Mais chut…. !

Le bambou est une plante présente dans la pharmacopée sénégalaise et on l’emploie contre le diabète et l’hypertension en raison sans doute de ses supposés effets astringents.

Cependant, à l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, nous lui reconnaissons principalement une action catalysatrice… Si bien qu’en association avec d’autres plantes, il est redoutablement efficace dans le traitement des maladies gastriques et des allergies alimentaires.

Il faut juste noter que son emploi prolongé n’est pas sans danger pour l’être humain. La survenue de problèmes oculaires est à signaler, en l’occurrence.

Djibril Bâ

vendredi 11 mars 2011

Vive les abeilles!




Tous les manguiers sont en fleurs! Jamais les arbres fruitiers n'ont autant fleuri que cette année. Tout cela, grâce au formidable travail
des abeilles qu'elles ont fourni cette année.













Les apiculteurs en herbe qui ont recu leur attestation de formation se sont mis à l'entretien des ruches. A present, ce sont six ruches sur douze qui sont colonisées. L'entretien a permis de renouveler la cire des ruches non encore habitées et de déloger les couleuvres et autres lézards qui sont autant d'ennemis des abeilles !










Nous allons également entreprendre la construction d'un nouveau bassin dans le jardin pour capter l'eau du puits directement et la dériver vers les hauteurs pour une meilleure irrigation des agrumes.

Djibril Bâ