mardi 30 juillet 2013

La chronique du mardi au jardin botanique: l'Ipomea asarifola



L’IPOMEA ASARIFOLA

C’est une herbe à la tige épaisse longuement rampante qui se caractérise par de belles fleurs mauves aux grandes pétales ouvertes la journée et fermées la nuit.

On la rencontre dans les zones argileuses, sur les berges des cours d’eau ou les terres soumises aux embruns.

Elle n’est pas broutée par le bétail.

Localement considérée come répulsive des reptiles, elle jouit d’une bonne considération de la part des guérisseurs comme plante pédiatrique.

Elle est indiquée alors dans les diarrhées, l’anémie et les fièvres infantiles.

On emploie la plante entière.

On l’utilise également dans le cas de céphalées, rhumatismes et métrorragie.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, la plante est réputée calmante.

mardi 23 juillet 2013

La Chronique du mardi au Jardin botanique: le Chrozophora senegalensis


LE CHROZOPHORA SENEGALENSIS

Le Chrozophora est une herbe grasse très commune. Tiges dressés ou rampantes, elle se distingue par ses reflets argentés, ses feuilles duveteuses et ses fleurs d’un beau rouge.

Elle est plus exubérante en saison sèche qu’en saison des pluies, il nous semble.

Très prisée par les ovins par ailleurs, la renommée comme plante médicinale du Chrozophora est bien établie.

Le Chrozophora passe en effet pour plante pédiatrique. La plante entière est administrée aux enfants  en cas de diarrhée et douleurs abdominales. C’est un vermifuge et un  fortifiant.

Elle est  également particulièrement indiquée aux femmes enceintes contre les oedèmes et rhumatismes.

Le Chrozophora est utilisé, en outre, dans les cas de paludisme, d’infections vénériennes et de troubles menstruels.

Il sert localement à augmenter la chevelure.

La phytothérapie moderne l’a consacrée remède efficace contre la fièvre typhoïde.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar,  le Chrozophora est une plante du diabète et de l’hypertension.

Djibril Bâ


mardi 16 juillet 2013

La chronique du mardi au Jardin botanique: le Dalbergia melanoxylon




LE DALBERGIA MELANOXYLON

Communément appelé "Ebénier du Sénégal", c’est une espèce forestière et épineuse de la savane sahélienne.

La plante se présente sous la forme d’un petit arbre au tronc gris, lisse et à la croissance excessivement lente. Il produit des gousses plates et courtes qui contiennent en général deux graines à la germination coriace.

Le Dalbergia est davantage notoire par la qualité de son bois, remarquable par ses nervures aux couleurs variées (d’où son surnom de bois zèbre) et qui présente une curiosité à savoir qu’il ne flotte pas.







Son bois très dur et résistant se prête à de nombreux usages dont la confection d’instruments de musique et l’ornement de divers outils, mais l’on retient surtout que c’est le matériau privilégié des sculpteurs. Il est ainsi menacé de disparition à cause de sa surexploitation.

La tradition est très discrète sur les vertus médicinales de la plante.

On relèvera cependant qu’elle présente une similarité de propriétés  avec ses voisins, les acacias : décongestionnante, astringente, anti infectieuse et antiseptique.

Elle a également des effets anti bactériologiques et antifongiques.

Son emploi est ainsi préconisé contre les maux de ventres et désordres gastriques, les infections uro-génitales et sexuellement transmissibles, les céphalées et les bronchites. 
Elle est a réputée abortive.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur massar, le Dalbergia est propre à augmenter l’endurance chez les personnes qui s’essoufflent vite ! Mais il convient de signaler que l’odeur caractéristique de son bois est source d’allergies respiratoires.

Djibril Bâ

mardi 9 juillet 2013

La chronique du mardi au Jardin botanique: le rônier ou Borassus aethiopum


Le rônier

Au désert, le dattier... à la forêt, le palmier à huile… à la savane, le rônier…

De son nom scientifique, Borassus aethiopum, le rônier est le palmier  de la savane, en effet. Comme ses confrères, il joue un rôle tout aussi important sur le plan socioculturel.

Il se remarque par la forme curieuse de son tronc. Son importance est telle qu’il y est cultivé dorénavant d’où sa présence de plus en plus marquée en peuplements dans les champs sablonneux du Cayor et du Baol, régions naturelles du centre-ouest du Sénégal.

Mais cet approvisionnement ne comble pas,  loin de là, les dégâts causés par sa surexploitation.

Le tronc du rônier fournit d’excellentes poutres, ses feuilles servent à la vannerie et à la toiture, sa sève offre du vin es ses fruits se vendent bien.

Il donne des fruits en grappes et qui ont l’aspect de petites noix de coco. Chaque fruit présente trois cavités dans lesquelles loge une membrane gélatineuse dont raffolent les enfants.

Elle est considérée également comme une plante médicinale. On emploie ses racines, ses feuilles, ses fruits contre diverses maladies.

C’est un médicament indiqué dans les maladies telles que les maux de gorge et les bronchites.

Il est également célèbre pour ces vertus de stimulant nerveux  et d’antiseptique. Il est utilisé, en outre, dans les traitements de la stérilité et la prévention des fausses couches.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, le Borassus est recommandé dans le traitement des hémorroïdes.

Djibril Bâ


mardi 2 juillet 2013

La chronique du mardi au jardin botanique: l'Elaeis guineensis




L’Elaeis guineensis

Force est de classer le palmier à huile, l’Elaeis guineensis, comme plante industrielle. D’ailleurs, les écologistes associent le recul des forêts tropicales à cette notoriété industrielle.


A ce titre, elle a subi de multiples manipulations génétiques, ici et là, pour accroitre sa productivité, son hyper productivité, devrait-on dire, car certains palmiers à huile produisent dorénavant douze mois sur douze et deux fois par mois.            

Quoiqu’originaire d’Afrique, elle est cultivée à très grande échelle dans les pays tropicaux pour son huile : l’huile de palme, l’huile végétale la plus consommée au monde !

Il se présente sous la forme d’un palmier, le plus exubérant de son genre et au feuillage plus fin, qui produit des régimes de petites dattes rondes de couleur orange. Le fruit se compose d’une fine membrane grasse et fibreuse entourant une coque qui renferme une pulpe blanchâtre assez coriace et huileuse.

Ses feuilles servent à la toiture des cases et à la vannerie et son bois donne de bonnes poutres aux charpentiers.

On tire de la plante deux espèces d’huile qui se prêtent à plusieurs applications alimentaires, pharmaceutiques et cosmétiques :
· l’huile de palme à la couleur rouge qui tire sur l’orange
· l’huile de palmiste de couleur blanche

On y tire également le fameux vin de palme, sa sève en fait, dont la surconsommation entraine, hélas, le dépeuplement rapide des sujets cultivars.

Aussi, rien d’étonnant que le palmier à huile soit considéré comme une plante sacrée dans les cultures des gens de la forêt eu égard à ces nombreux usages, mais également du fait qu’il aime spécialement le voisinage des termitières et ses nombreuses propriétés médicinales.

Aussi bien son huile, ses racines, ses fruits et ses feuilles sont utilisés par les guérisseurs dans le traitement de la stérilité, l’amnésie/sénilité, les hémorragies, la drépanocytose, les dermatoses et les maladies vénériennes.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, le palmier est particulièrement recommandé dans le traitement des abcès et autres panaris. C’est un bon astringent, antispasmodique et antianémique.

Djibril Bâ