mardi 25 mars 2014

La chronique du mardi au jardin botanique: l'Acanthospermum hispidium


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L’ACANTHOSPERMUM HISPIDIUM

C’est une herbe sauvage qui pousse dans les endroits humides et sur les dépôts d’ordures aux abords des habitations.

La plante semble très peu répandue au Sénégal et ne semble pas emporter la préférence des animaux.

Dans certaines parties du Sénégal, l’herbe est présentée comme la variété femelle du Pupalia.

C’est une herbe particulièrement considérée en médecine traditionnelle africaine en raison des nombreuses propriétés qu’elle véhicule à travers différents pays ainsi que les présupposés magiques qui l’entourent.

Elle passe ainsi pour plante pédiatrique (toux, nausée, vomissement, ictère, vermifuge, antibiotique), comme anti palustre, antirhumatismale et anti hémorroïdaire.















Elle est également un antidote. Elle est employée dans les traitements d’hépatites et d’hypertension mais aussi de l’épilepsie et de la stérilité féminine.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, la plante est antilépreuse.

Djibril Bâ
  


mardi 18 mars 2014

La chronique du mardi au jardin botanique: le Leuceana leucocephala




LE LEUCEANA LEUCOCEPHALA

C’est une espèce introduite au Sénégal.  Sa croissance est si rapide qu’elle est devenue localement spontanée et envahissante.

Elle pourrait acquérir des dimensions respectables d’arbre moyen n’eut été le fait qu’elle fait l’objet d’une grande exploitation. 

On l’étête pour stimuler sa feuillaison pour servir de brise vent… Son bois sert pour le  charbon, le feu ou comme piquets de clôtures. 







Ses fleurs blanchâtres en petits bouquets ressemblent à celles du mimosa et ses fruits sont des gousses aplaties renfermant beaucoup de graines.

Les gousses deviennent brun foncé à maturité et éclatent pour libérer les nombreuses graines qu’elles contiennent.







On signale l’emploi de ses feuilles et des gousses vertes en cuisine.

Régulièrement arrosée, elle ne perd pratiquement pas ses feuilles. Elle est en cela une bonne solution contre la désertification, mais le hic est qu’elle ne s’apprivoise que dans les zones humides proches du littoral !

Sa réputation médicinale est très discrète. On mentionne tout juste des propriétés antibiotiques, abortives et vermifuges.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, le Leuceana ne fait l’objet d’aucun emploi thérapeutique.

Djibril Bâ

mardi 11 mars 2014

La chronique du mardi au jardin botanique: le gui



LE GUI

C’est une espèce du genre Tapinanthus qui se présente en quelques variantes qui ont en commun d’être une plante parasite des sommets des autres arbres.

Elle s’y développe vite pour former des touffes de feuilles denses, lisses et épaisses qui peuvent recouvrir et étouffer l’arbre hôte et subsister à ses dépens.

Elle se remarque, chez la plupart des variantes, par des fleurs rouges en forme de brin d’allumettes donnant de petites baies rondes jaunes ou rouges à maturité et au contenu visqueux.

On comprend que le gui soit symbolique à plus d’un titre, qu’il soit la plante la plus brodée de considérations médico-magiques.  

Il fait l’objet d’un emploi très précautionneux de la part des grands maîtres. Un emploi, du reste, très dépendant de l’arbre qu’il parasite !


Il trône dans les rites traditionnels de protection, charme et de fécondité.

Il est couramment employé dans le traitement de la stérilité et les maladies mentales.

Confondu à tort avec son homologue européen, le gui recèle des propriétés hypotensives et hypoglycémiantes, selon les phytothérapeutes modernes.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, le gui n’est pas utilisé.

Djibril Bâ


  

mardi 4 mars 2014

La chronique du mardi au jardin botanique: le Triumfetta romboidea




LE TRIUMFETTA ROMBOIDEA

C’est une herbe d’hivernage dressée, aux feuilles odorantes et duveteuses.

Elle se présente en fourrés denses le plus souvent aux abords des zones habitées, sur les dépôts d’ordures en particulier.











Quand ils sont secs, ses fruits sont de petites graines qui s’agrippent aux passants.









Sa relative abondance explique sans doute son recours en première intention dans beaucoup de problèmes de santé tels que la diarrhée et les vomissements.

Elle est également vermifuge, hypotensive et antibiotique.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, le Triumfetta est utilisé en applications externes pour crever les abcès.

Djibril Bâ