mardi 26 août 2014

La Chronique du Mardi au Jardin Botanique : la Pervenche de Madagascar



LA PERVENCHE DE MADAGASCAR



Son nom scientifique est Catharanthus roseus mais elle est également dénommée vinca rosa.

C’est une herbe à tendance arborescente cultivée dans tous les jardins du monde et adoptée comme plante d’appartement à cause de sa vertu ornementale : elle est très résistante, toujours verte et fleurit à longueur d’année.
Facilement multipliable avec une tendance envahissante, on en distinguait principalement deux variétés juste différenciées par la couleur des fleurs, une aux fleurs blanches et une aux fleurs roses mais à présent, elle se décline en plusieurs variétés…

C’est une plante qui a très tôt suscité l’intérêt de la phytothérapie moderne. L’ampleur des découvertes, dès lors, au delà de confirmer ses vertus traditionnelles a tendance plutôt à les éclipser.

Réputée par la tradition par l’emploi de ses racines, feuilles et fleurs en infusion, emplâtre ou fumigation comme vermifuge, antipaludéen, diurétique, cicatrisant et sédatif, elle est prescrite dans les cas de diabète et d’hypertension… 

On fait plus cas, aujourd'hui, de la centaine d’alcaloïdes qu’elle contient qui l’indique naturellement comme remède du cancer (la leucémie notamment) et de ses propriétés vasodilatatrices comme appoint thérapeutique dans les cas de troubles sensoriels et psychiques et suite d’accidents vasculaires-cérébraux. 

Il n’empêche que la pervenche, à l’instar de sa sœur le strophantus, est citée comme plante toxique. Elle ne figure guère donc dans les préparations de l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar.

Djibril Ba

mardi 19 août 2014

La Chronique du Mardi au Jardin Botanique : l'Alchornea cordifolia




L’ALCHORNEA CORDIFOLIA


C’est une espèce forestière qui pousse dans les zones humides, au voisinage des mares temporaires et autre points d’eau.

Espèce toujours verte, l’Alchornea, arbuste buissonnant, est doté de larges feuilles sous forme de cœur qui rendent sa floraison souvent discrète. 





Ses fruits très nombreux sont de petits globes qui éclatent pour laisser apparaître de petites graines rouge vif.

Tronc à l’écorce unie et lisse, son bois contient une fine moelle blanche qui, extraite, permet de confectionner des pipes et/ou autres conduits. Il est également poison de pêche.






Au Sénégal, la réputation thérapeutique de l’Alchornea est proportionnelle à sa relative rareté. Et pourtant, il apparaît comme une excellente ressource écologique compte tenu de sa reproduction facile.

Il est cependant cité comme espèce médicinale de très grande utilité. On emploie ses racines, ses feuilles, ses tiges et ses graines par voie externe et interne.

L’infusion de ses feuilles donne une excellente tisane, laxative, rafraichissante et tonique. Elle est utilisée aussi pour traiter la tachycardie, l’épilepsie et l’anémie.
On confectionne des cure-dents très renommés contre les infections bucco-dentaires à partir de ses tiges.

La poudre des feuilles est un bon cicatrisant et sert d’emplâtres.

Il est indiqué dans le traitement de l’ictère, les maladies broncho-pulmonaires, les troubles gastriques, les vers intestinaux, les infections uro-génitales, l’éléphantiasis, la drépanocytose, les rhumatismes, le paludisme et maux de tête.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, l’Alchornea est une plante antilépreuse.

Djibril Ba

mardi 12 août 2014

Chronique du Mardi au Jardin Botanique : le Cissus quadrangularis


LE CISSUS QUADRANGULARIS



C’est une liane forestière tropicale que l’on retrouve sur sols argileux dans les dépressions de terrains et à la lisière des zones humides et mares temporaires.

Elle se remarque par une tige quadrangulaire annelée et striée de rouge, en  peuplements pouvant être très denses, tantôt rampante tantôt retombante aux pieds des arbustes 

Le Cissus peut être classé comme cactus africain – enfin un cactus africain ! -  eu égard à cette tige contenant une matière gélatineuse.


Doté d’un maigre feuillage pendant la saison des pluies, le Cissus fleurit et donne de petites baies rouges à maturité et comestibles.

C’est surtout une plante auréolée de moult présupposés magico-religieux notamment dans le traitement de la douleur et réputée pour son amertume qui l’accrédite comme espèce tonique mais certainement toxique, à certaine dose.

Il n’empêche que l’on est bien en présence d’une plante médicinale de très grande réputation quoique classée dans la catégorie noire.





Si du point de vue ethno-pharmacologique, l’espèce, utilisée tant au plan externe qu’interne, est indiquée contre les furoncles, dans les cas de rhumatisme, troubles gastriques, drépanocytose, les maladies vénériennes, le paludisme, l’asthme et dans l’accélération des guérisons des fractures…

…La phytothérapie moderne confirme ses propriétés d’anti-inflammatoire et de gastro et hépatoproetecteur et révèle celles d’antioxydant, antidiabétique, hypocholestérolémiant et de bon appoint dans la lutte contre l’obésité, le cancer.

Enfin, chez les athlètes, il constituerait une bonne alternative à la prise des anabolisants!

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, on utilise son gel.

Djibril Ba

mardi 5 août 2014

la Chronique du Mardi au Jardin Botanique : l'Olivier


L’OLIVIER

De son nom scientifique Olea Europae, l’olivier est une espèce fruitière originaire d’Asie et introduite à très grande échelle sur le pourtour de la Méditerranée où elle a toujours fait l’objet d’une grande exploitation industrielle et commerciale.




Ainsi, l’olivier est il l’un des plus anciens végétaux alimentaires cultivés. Il en découle que l’olivier est aussi l’une des espèces qui comptent le plus de variétés eu égard aux multiples croisements et greffages auxquels il a été sujet. On signale toutefois l’existence d’une espèce sauvage, l’oléastre.

Cette ancienneté en fait un arbre culte. Symbole de paix, de victoire, de richesse et de sagesse, il fut vénéré dans la Grèce et la Rome Antiques avant d’être adopté par les religions et monothéistes et profanes.

C’est que l’olivier est réputé aussi bien par ses extrêmes longévité et robustesse que par son huile, l’huile d’olive, extraite de son fruit, l’olive, baie ovoïde d’abord verte puis noire à maturité.

Alimentaire et cosmétique, cette huile dont on oint les rois, dont on s’est servi pour l’éclairage, sert également dans les rites chrétiens et juifs. Et le Coran le mentionne dans le verset de la lumière.

Arbre moyen au bel aspect, notamment des feuilles délicates présentant à l’avers  un ton vert foncé et au revers  un ton vert argenté, l’olivier est une espèce médicinale de très grande renommée par la valeur de ses feuilles, fruits et huile. . .

Les feuilles sont considérées comme toniques, immunostimulantes, diurétiques, hypotensives hypoglycémiantes et fébrifuges. Elles ont la faculté de dilater et d’assouplir les artères mais encore de faire régresser les oedèmes et enfin de diminuer le taux d’urée dans le sang.

Bien plus, l’huile est davantage appréciée sur le plan médicinal. Hypotensive, émolliente, laxative, stomachique et digestive, elle est spécialement indiquée pour les personnes souffrant d’insuffisance hépatique ou d’irritations intestinales et contre les calculs biliaires, les coliques nephretiques et calculs biliaires. Elle accroitrait également la fertilité.

Le fruit, de préférence mûr donc noir, est laxatif et émollient. Il stimule l’appétit, active le foie et la vésicule biliaire.

Djibril Ba