mardi 30 septembre 2014

La Chronique du Mardi au Jardin Botanique : le Gaiac

LE GAIAC


De son nom scientifique, Guaiacum officinale, le gaïac est perçu exclusivement comme une espèce tropicale ornementale introduite. 

Il ne se retrouve chez nous que dans les jardins où sa très belle apparence ne passe pas inaperçue. 

Il est aussi réputé pour sa robustesse que pour sa résistance comme en atteste la réputation de son bois considéré comme l’un des plus denses et les diverses applications tant en cosmétique qu’en teinturerie.

Un exemple : c’est avec le bois de gaïac réputé imputrescible que l’on fabriques les boules de bowling !


Il se présente sous la forme d’un petit arbre au tronc orange, à la croissance lente et  au feuillage exubérant permanent. 

Il se remarque par la couleur de ses feuilles alliant le jaune et le vert pendant la saison sèche et vert sombre pendant l’hivernage. 


Et aussi par la couleur de ses fleurs qui varie du bleu au mauve et par ses fruits qui sont des gousses courtes et plates de couleur orange qui est celle des limbes. 

 Ses vertus médicinales ne sont appréciées que dans ses contrées d’origine en Amérique tropicale. Il y atteint une taille considérable et reste très menacé à cause d’une surexploitation que sa renommée médicinale peut expliquer en partie. 


On l’y prête, effectivement, des propriétés expectorante, antiseptique, cholérétique, diurétique, laxatif, anti-inflammatoire, antioxydant, antirhumatismal et antibiotique.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, le gaïac ne fait pas l’objet d’exploitation thérapeutique.

Djibril Ba

mardi 23 septembre 2014

La Chronique du Mardi au Jardin Botanique : l'Albizzia Saman

L’ALBIZZIA SAMAN

C’est une plante introduite depuis longtemps au Sénégal, l'une des toutes premières si l'on se fie, en effet, aux tailles des individus....

On pouvait, par exemple, en admirer de très beaux spécimens sur la route de Ouakam aux abords de l’école Manguiers ou dans l’ancien parking de la Bibliothèque de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar ainsi que sur le long de maintes avenues de la ville de Dakar...

C’est un arbre moyen au feuillage permanent, épanoui et dense. Une particularité de cette plante est que ses feuilles se collent les unes aux autres en période de froid ou la nuit ou quand il pleut pour laisser passer les maigres rayons de soleil ou les gouttes de pluie. 

Cette vertu étonnante explique son surnom de « Rain Tree » ainsi que le vieil usage de le planter dans les champs en plaine pour protéger certaines cultures telles le cacao, le café, le thé, la vanille….  

Ses fleurs sont composées de bouquet duveteux aux poils blancs à la base et mauves au dessus. Il donne des fruits qui sont de longues gousses noires à maturité contenant un gel sirupeux à l’odeur de miel et très sucré enveloppant les graines. 

L’Albizzia saman étant en voie d’extinction au Sénégal, on peut en déduire que ses propriétés thérapeutiques ne sont plus considérées.

Originaire d’Amérique tropicale, c’est donc là-bas qu’on le retrace comme espèce médicinale. Il y est indiqué contre le rhume, la diarrhée, les maux de tête, les maux de ventre et les infections intestinales.

On utilise ses racines, écorces, graines, fruits et feuilles.

On lui reconnaît les propriétés d’astringent, stomachique, fébrifuge, antibactérien, laxatif, antipaludéen, sédatif  et de cicatrisant

A l’hôpital Traditionnel de Keur Massar, l’albizzia saman n’est pas exploité.

Djibril Ba

mardi 16 septembre 2014

La Chronique du Mardi au Jardin Botanique : le Cyperus Papyrus


LE PAPYRUS


De son nom scientifique Cyperus papyrus, c’est une herbe tropicale quasi-aquatique à longue tige cylindrique spongieuse dressée à l’extrémité de laquelle de longues feuilles effilées disposées en éventail supportent les fleurs.





Le papyrus se reproduit très rapidement par les racines. Ainsi donc,  il est une plante à fort potentiel envahissant !

Le papyrus doit sa célébrité à son emploi comme papier dans l’Egypte Pharaonique  où par ailleurs, il fit l’objet d’un culte particulier.

Mais encore, il y fut une matière première de choix pour divers usages domestiques ( confection de nattes, cordes, et alimentaires. 

Historiquement natif des berges du mil, il n’existe plus cependant sous sa forme sauvage. Il subsiste plutôt, en effet, par son adoption comme plante ornementale dans les jardins du monde entier.

Sa chair tendre étant comestible, il n’est donc point étonnant que le  papyrus ait été également considéré comme plante médicinale, tant par voie interne qu’externe.

On lui reconnaissait les vertus de tonique, cicatrisant et diurétique. 


A l'Hopital Traditionnel de Keur Massar, il ne fait l'objet d'aucun emploi.

Djibril Ba

mardi 9 septembre 2014

La Chronique du Mardi au Jardin Botanique : le Yucca Aloifolia


LE YUCCA ALOIFOLIA


A mi-chemin entre l’agave et le palmier, évoquant l’ananas, le yucca est un arbuste, à tendance arborescente et très buissonnante. elle se reproduit très facilement par rejets et est très résistant.

Néanmoins, ses feuilles sont moins larges que celles de l’agave - rappelant plutôt celles d’un gigantesque plant d’ananas - et plus coriaces que celle du palmier.

Son rythme de croissance est assez satisfaisant et sa floraison est féerique ! Une hampe surgit au milieu des feuilles avec une myriade de fleurs blanchâtres en forme de clochettes mais il ne meurt pas après cette floraison. 

C’est sans doute sa proximité avec ces plantes avec lesquelles il partage le désert qui fait qu’on le considère, faussement, comme un cactus.

Ses feuilles se terminent par une épineuse noire très douloureuse et irritante au contact. Se ramifiant très densément, le yucca se prête donc tout a fait à la réalisation de haies.  Il est surtout adopté de nos jours comme plante ornementale sous toutes ses variétés.

Le yucca est une plante alimentaire, toutefois. Fleurs, graines, fruits et tiges sont comestibles.  Il est traditionnellement utilisé comme savon, fibre et espèce médicinale, utilisée en voie interne et externe.

Le yucca est ainsi indiqué contre le mauvais cholestérol, le diabète, l’hypertension, les céphalées, les rhumatismes, les troubles gastriques ainsi que ceux du foie, de l’estomac, des intestins et de la vésicule biliaire, l’albuminurie, les soins de la peau.

Il sert aussi à produire du carburant, du papier et connaît également, grâce à la phytothérapie moderne, bon nombre de nouvelles applications pharmaceutiques aussi bien en direction de la médecine humaine que de la médecine vétérinaire. Les tests suggèrent une activité antifongique, anti-inflammatoire, antioxydante,  antiplaquettaire et antiproliférative !

A l’hôpital Traditionnel de Keur Massar, le yucca n’est pas utilisé.

Djibril Ba

mardi 2 septembre 2014

La Chronique du Mardi au Jardin Botanique : l'Artocarpus heterophyllus


LE JACQUIER

De son nom scientifique, Artocarpus heterophyllus, le jacquier est une espèce fruitière tropicale très prolifique introduite d’Asie où sa présence pluriséculaire la destine à plusieurs usages. 
Son pigment sert par exemple à teindre en jaune la robe des moines bouddhistes.

C’est un grand arbre résistant, à latex qui présente un tronc noir et rugueux au bois très solide ainsi que des feuilles longues, persistantes et coriaces.  

Le jacquier est surtout réputé, au delà de son ombrage et de son bel aspect, pour son fruit, la pomme jacque, qui fonde son utilité contemporaine soutenue par une florissante exploitation agro-industrielle. Du coup, le jacquier présente plusieurs variétés. Mais, bien entendu, nous ne parlerons que de celle que nous connaissons, bien debout dans notre jardin botanique. 

Ce fruit très largement consommé dans les Antilles, au Brésil et en Asie du sud-Est, est à la base de plusieurs recettes de cuisine. Lequel fruit d’un aspect étrange se fiche sur le tronc ou sur les tiges des branches. Il a la forme d'une drupe d'une grosseur variable, comprise entre une noix de coco et un pamplemousse - chez certaines variétés, il peut peser des dizaines de kilogrammes et être plus volumineux - tapissée de poils tendres facilement démontables quand le fruit à sa maturité et qu'il acquiert une teinte jaune orangée...

...C'est ce qui fait dire que c'est le plus gros fruit connu, à ce jour !

La chair du fruit, ferme, dégage une odeur caractéristique de l’ananas et est d’un goût fade à l’image de l’avocat.  Alors, fruit ou légume ?

Le jacquier étant une espèce fort rare au Sénégal, on peut en déduire que sa renommée thérapeutique est pratiquement inexistante. Mais comme toutes les plantes, les fruitières en particulier, le jacquier est une plante médicinale. Les graines crues sont signalées toxiques, cependant.

On utilise son fruit, son latex, ses feuilles et ses racines. Par voie interne et externe.

Le latex est réputé vulnéraire et antiseptique. La tisane à base de ses feuilles est  hypoglycémiante et hypotensive.

Le fruit est un condensé de vitamines A, B et d’oligo-éléments tels que le fer, le calcium et le potassium donc très bon complément alimentaire particulièrement tonique, indiqué pour les organismes affaiblis.

La décoction des racines ou écorces est anti diarrhéique, fébrifuge et antiasthmatique.

Par voie externe, les cataplasmes de feuilles et d’écorces sont utilisés pour cicatriser les plaies, accélérer la guérison des fractures.


Djibril Ba