mardi 29 décembre 2015

La Chronique du Mardi au Jardin botanique : le Cacaoyer


LE CACAOYER
Le Theobroma cacao est une espèce fruitière tropicale faisant l’objet d’une culture industrielle, il est le troisième marché mondial après le sucre et le café.  En tant que telle, il subsiste en plusieurs variétés.

D’origine américaine, il a été ainsi largement acclimaté dans les autres continents au point que le continent africain en est le premier producteur mondial.

Il se présente sous la forme d’un grand arbre au feuillage persistant. En bas âge, il est planté sous l’ombre d’arbres plus grands et a une prédilection pour les terrains humides.  

Cependant il est taillé en permanence pour le faire produire beaucoup plus fréquemment et en grande quantité. Sa floraison est permanente dans ce cas et la récolte a lieu deux fois l’an.

Les fleurs apparaissent sur la tige tout comme chez l’artocarpus.
 
Il est réputé pour ses fruits appelés cabosse qui prennent une teinte jaune à leur maturité. Ils contiennent plusieurs graines (20 à 40) dont la torréfaction (opération qui fait perdre la moitie de ses vertus) permet de produire le cacao mais aussi le fameux chocolat.

Consacré nourriture des dieux qui lui devaient leur omnipotence et immortalité par les aztèques qui réservaient son usage à l’aristocratie et au clergé, la première application du cacao fut médicale. 

Ainsi ses feuilles, écorces et racines occupaient une place prépondérante dans la pharmacopée de l’Amérique précolombienne pour traiter moult affections.

Aujourd’hui qualifié de super fruit, le cacao se présente vraisemblablement comme l’aliment le plus riche en minéraux consommé par l’homme.


On mentionne davantage ses vertus anti oxydantes qui maintiennent ainsi les artères en pleine forme et préviennent les maladies cardiaques de même qu’elles luttent contre le vieillissement cellulaire, les troubles de l’immunité en favorisant le flux sanguin cérébral et en diminuant l’hypertension artérielle.
  
Le cacao très riche en magnésium est un antidépresseur naturel, antistress, tonique et défatigant. Il est d’un appoint notoire dans le traitement des maladies inflammatoires.

Cru, le cacao entre dans les cures d’amaigrissement.
 
En outre, Son beurre est réputé comme produit de beauté. Il tonifie la peau et réhydrate les muqueuses.

Enfin, trop de chocolat fait prendre du poids et occasionne des troubles gastriques mais en revanche il fortifie l’estomac, les reins.
  
Djibril Ba

mardi 22 décembre 2015

La Chronique du Mardi au Jardin Botanique : L’ACHYRANTHES ASPERA


L’ACHYRANTHES ASPERA



C’est une herbe commune d’hivernage. dotée d'un entendante invasive, elle se retrouve sur tout type de terrain avec une très grande fidélité, cependant.

Dans les endroits bien drainés, elle peut atteindre une taille respectable mais sèche avec la fin de l’hivernage, ne subsistant plus que par de longues et frêles tiges ramifiées se terminant par de menus épis dont les graines, évoquant celles du petit mil, sont très adhésives.

En médecine traditionnelle, l’herbe est une espèce très considérée au vu de ses nombreux usages !

Il en est ainsi, sans doute, de la plupart des herbes tropicales parce que leur profusion en hivernage constitue un répit pour les arbres et arbustes.

Il est un antidote très réputé, cette vertu fonde son usage dans les maladies du sang (hypertension, varice, œdème, cancer).

 En fumigation, macération, infusion ou décoction, on utilise généralement la plante entière pour faciliter les accouchements et apaiser douleurs abdominales, rhumatismales et hémorroïdaires.

On l’emploie également dans le traitement de maladies cardiaques et celles du foie, des infections urinaires et des maladies de la sphère ORL.

On lui attribue des propriétés de stomachique, astringent, laxatif, expectorant, vomitif, carminatif, vermifuge, antibiotique, antiprurigineux, abortif et antipaludéen.

La phytothérapie moderne  a mis en évidence son activité antiallergique d’une part et d’autre part conforte ses vertus broncho-protectrices.

A l’hôpital Traditionnel de Keur Massar, l’achyrantes est davantage utilisé comme tranquillisant.

Djibril Ba


mardi 15 décembre 2015

La Chronique du Mardi au Jardin Botanique : le Philodendron


LE PHILODENDRON

Le philodendron est une plante ornementale, très prisée à l’intérieur comme à l’extérieur des habitations.


Il subsiste en très grand nombre de variétés se différenciant au niveau de leurs larges feuilles et magnifiques qui toutes évoquent l’oreille d’éléphant.


L’espèce –type, le philodendron pogonocaule, est une liane grimpante et résistante, issue des forêts tropicales.


Le philodendron, en montant vers la canopée, se transforme en plante épiphyte favorisant ainsi le dessèchement de sa base et subsiste ainsi par ses racines solidement arrimées au tuteur.


C’est une plante dépolluante. Elle absorbe le penthachlorophenol et neutralise le  formaldéhyde (que dégage, aussi, la fumée de tabac).

Mais, hélas, comme la plupart des plantes d’intérieur, le philodendron est aussi toxique.


Le contact avec la sève, beaucoup plus que la feuille, peut provoquer des éruptions cutanées entre autres désagréments pouvant entrainer la mort, à forte dose.


A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, le philodendron n’est pas utilisé.

Djibril Ba

mardi 8 décembre 2015

La Chronique du Mardi au Jardin Botanique : le Thuya occidentalis


LE THUYA


Le thuya occidentalis est une plante très résistante introduite comme espèce ornementale. On ne la retrouve donc que dans les jardins. 



Il se caractérise par un feuillage pérenne - exubérant si suffisamment arrosé - sous forme de palme sillonnée de nombreuses nervures au parfum répulsif évoquant l’eau de Cologne.

Il se présente sous forme de grand arbuste, sous nos tropiques, qui se développe avec une apparence pyramidale.


Malgré des allégations de toxicité, le thuya est employé comme plante médicinale. Il est, d’ailleurs, dénommé arbre de la vie.

Les feuilles, réputées riches en vitamine C, ont servi au traitement du scorbut.

Il reste que la plante est davantage utilisée par la médecine homéopathique dans les pathologies chroniques, gynécologiques, urologiques, neurologiques, odontologiques et rhumatologiques mais aussi contre les dermatoses et les troubles digestifs.



A l'Hôpital Traditionnel de Keur Massar, le thuya n'est pas utilisé.

Djibril Ba