mardi 26 mai 2015

La Chronique du Mardi au Jardin Botanique : LE COLA NITIDA


LE COLA NITIDA


On en distingue deux variétés. La variété rubra qui produit des noix rouges et la variété alba  qui produit des noix blanches.

C’est une espèce qui se présente sous forme d’un grand arbuste aux feuilles longues, larges, pointues et  luisantes. Ses fruits sont contenus dans une cabosse et ont un goût légèrement amer.


Elle fait l’objet d’un commerce international florissant ; aussi, passe-t-elle de plus en plus comme espèce cultivée.

Sa croissance est lente et son délai de maturation par conséquent assez long (7ans) si bien que l’on a coutume de recourir au bouturage ou au porte-greffe.

En Afrique, la cola, consommée fraiche en grande quantité, est sacrée. Elle consacre la solennité et la convivialité dans les cérémonies de la vie sociale et symbolise générosité, reconnaissance et respect.

Il s’y ajoute ses applications industrielles notamment dans la production de boissons gazeuses réputées toniques (Coca-cola et Pepsi-cola entre autres).

Sans oublier qu’elle sert également aux teinturiers traditionnels.

Tout naturellement, donc et au delà des emplois médico-magiques, on lui reconnaît de nombreux bienfaits thérapeutiques : coupe-faim, tonique, stimulant nerveux, astringent et défatigant.

On emploie ses racines, écorces et ses fruits. Il fournit un cure-dents apprécié.

Pour la phytothérapie moderne, la cola est excitante, reconstituante, vasoconstrictrice, broncho-dilatatrice, sédative, reconstituante et diurétique.

Elle est contre-indiquée en cas de grossesse, hypertension artérielle, anxiété et ulcère gastrique.

A signaler que dans certaines contrées, elle est considérée comme drogue et donc interdite !


A l’hôpital Traditionnel de Keur Massar, la noix de cola est essentiellement considérée pour sa vertu carminative.

Djibril Ba



mardi 19 mai 2015

La Chronique du Mardi au Jardin Botanique : Le Harungana Madagascariensis


LE HARUNGANA MADAGASCARIENSIS

C'est une espèce typiquement forestière. Elle se présente en arbre moyen, à tendance buissonnante dans les zones plutot humides. C'est une espèce trés résistante et vivace.
Son tronc très sombre et profondément strié est un très bon combustible.
Ses feuilles luisantes assez larges se remarquent par des nervures de couleur orange, telle la couleur du latex qui s'écoule de sa tige pubescente qui fournit une gomme utilisée comme colorant. 
Ses fruits sont de petites baies comestibles.
Le harungana est de bonne renommée en médecine traditionnelle. La phytothérapie moderne s'en est interessée, d'ailleurs.
Ainsi donc, traditionnellement indiqué, en voie interne et externe, contre les hémorroides, les régles douloureuses ou irrégulieres, les vers intestinaux, la toux, la diarrhee, les flatulences, les dermatoses et les prurits, la phytotherapie  moderne établit qu'elle a le don de stimuler la digestion, le foie et le pancreas.  
Le harungana est également employé en cas d'overdose de médicaments traditionnels.
A l'Hopital Traditionnel de Keur Massar, le harungana est une plante de la lepre.
Djibril Ba

mardi 12 mai 2015

La Chronique du Mardi au Jardin Botanique : la Fougere


LA FOUGERE

C’est une espèce sauvage et vivace qui fait l’objet d’une domestication très soutenue en tant que plante ornementale.

Elle se présente en plusieurs variétés différenciées par la taille et la contexture des feuilles.

Dans les zones humides, elle se multiplie en rejets et essaime très vite formant de petits buissons.

On la présente comme l’ancêtre de la vie sur terre si bien qu’elle est connue depuis toujours et fait l’objet d’applications thérapeutiques.

Son rhizome est utilisé comme antiparasitaire, antirhumatismal et antiseptique.


La phytothérapie moderne, tout en alertant sur ses risques d’intolérance, met en évidence sa propriété abortive, antibactérienne et antivirale.

A l’hôpital Traditionnel de Keur Massar, la fougère n’est pas utilisée.


Djibril Ba

mardi 5 mai 2015

La Chronique du Mardi au Jardin Botanique : le Sterculia Setigera


LE STERCULIA SETIGERA



C’est une espèce typiquement forestière. On l’appelle le baobab rouge tant sa ressemblance avec le baobab est frappante.

L’espèce se distingue par son tronc rouge cylindrique spongieux se desquamant  en fines et larges plaques membraneuses translucides et, par ailleurs, traversé par de petites crevasses saillantes par lesquelles s’exsude de la gomme.

Une gomme qui comme les feuilles séchées et pulvérisées est un condiment alimentaire prisé et un bon liant qui fait l’objet d’un échange international soutenu.

C'est une espèce botanique qui est gravement menacée en zone sahélienne, notamment.

Le sterculia jouit aussi d’une bonne réputation du point de vue thérapeutique nonobstant les présupposés magiques qui fondent son usage en psychiatrie traditionnelle et ses autres emplois comme ferment, par exemple.


Ses écorces, ses feuilles, sa racine ou sa gomme sont utilisées à grande échelle pour leur vertu de défatigant, anti malarique, laxatif, diurétique, antibiotique, émollient, antiseptique, astringent et antidouleur.

On mentionne également son usage dans le traitement de maladies cardio-vasculaires et l’on vante tout aussi bien son efficacité dans le traitement de la tuberculose.


A l’hôpital Traditionnel de Keur Massar, le sterculia est une plante antilepreuse.

Djibril Ba