mardi 28 juillet 2015

La Chronique du Mardi au Jardin Botanique : Le Tridax Procumbens

                                      LE TRIDAX PROCUMBENS


C’est une herbe vivace de bel aspect.

On la retrouve sur sols biens drainés et surtout aux alentours ou dans les pelouses, avec une tendance envahissante.


 Elle présente des feuilles anguleuses et pubescentes surmontées d’une tigette avec des bouquets terminaux de fleurs jaunes.

L’espèce est plus considérée dans notre pays comme herbe à lapins ( donc fourragère)  plutot que comme plante médicinale .


Cependant, ailleurs, on lui prête une certaine efficacité hypotensive, anti-inflammatoire, antivirale, stimulante cerebrale et antibiotique.

En outre, elle est parée de vertus cicatrisante, hémostatique et insecticide.

On emploie la plante entière.

A l’Hopital Traditionnel de Keur Massar, le tridax n’est pas utilisé.  


 Djibril BA

mardi 21 juillet 2015

La Chronique du Mardi au Jardin Botanique : Le Typha Angustifolia



     LE TYPHA ANGUSTIFOLIA

C’est une variété de roseau, plante aquatique et peste végétale. 

Elle pousse dans les zones marécageuses ou au bord des cours d’eau.

C’est une plante très envahissante qui se multiplie par ses rhizomes, en fait des racines épaisses et blanches qui se développent perpendiculaires au sol.

A Dakar et sa banlieue, elle symbolise les inondations récurrentes qui ont dévasté plusieurs zones de la capitale.

Herbe très résistante et de haute taille, elle se présente avec des feuilles grasses, plates et longues ; elle donne en guise de fleurs des épis marrons composés de flocons duveteux auxquels sont accrochés de minuscules graines.

Ces flocons  très allergéniques sont libérés dans l’air à l’approche et au début de l’hivernage et causent beaucoup de désagréments notamment en déclenchant des rhinites, crises d’asthme et conjonctivites.

Comme tous les roseaux, le typha fait aussi l’objet de beaucoup d’applications artisanales (confection de nattes, éventails, etc...), comme boure mais aussi comme combustible.

Les recherches d'eventuels autres usages se poursuivent qui participent du souci de neutraliser sa proliferation.

Elle est également apprêtée pour servir d’aliment pour le bétail. On la sèche pour l’occasion.

Car la plante fraîche est réputée toxique pour les animaux. On sait depuis que la faute incombe à la multitude de micro-organismes qui adhèrent aux pieds de la plante.

Le typha ne fait l’objet d’aucune application médicinale à notre connaisance tant au niveau de l'Hopital Traditionnel de Keur Massar qu'ailleurs.

Djibril BA

mardi 14 juillet 2015

La Chronique du Mardi au Jardin Botanique : l'Abutilon pannosum


L'ABUTILON PANNOSUM



 C'est une herbe tropicale dressée pouvant atteindre une certaine hauteur et que l'on retrouve sur sols durs ou argileux.

Elle est remarquable par ses belles feuiles rondes, légèrement duveteuses et au vert tirant sur le bleu mais encore par ses fleurs jaunes.

C'est une espèce médicinale de première main, comme toute herbe généralement. 


Elle est considérée comme plante pédiatrique.

On utilise aussi bien la plante entière que ses graines, ses feuilles, sa tige ou ses racines prises séparément. 

On lui reconnait principalment des vertus de laxatif, diurétique, vermifuge, sedatif, antiseptique, cicatrisant, antibiotique et astringent.


 Son emploi est particulièrement indiqué contre les bronchites, la fièvre, les infections uro-génitales, les hémorroides, l'anémie et la diarrhée.

Les fleurs sont réputées contre l'azospermie !

A l'Hôpital Traditionnel de Keur Massar, l'abutilon n'est pas utilisé.

 Djibril Ba



 

 


 

mardi 7 juillet 2015

La Chronique du Mardi au Jardin Botanique : le Butyrospermum paradoxa

LE KARITE


De son nom scientifique, Butyrospermum paradoxa ou vitellaria paradoxa, l'arbre à karité est une espèce forestière fruitière tropicale que l'on rencontre dans les zones enregistrant une pluviométrie assez importante.

Il se presente sous la forme d'un arbre pouvant atteindre une taille respectable. 



Sa croissance est lente et sa longevité est exemplaire. Ses fruits disposés en grappes ont la forme de gros raisins à la pulpe sucrée et comestible. 


Arbre à latex, son bois est dur et resistant aux termites. On lui reconnait un certain pouvoir repulsif. 

L'espèce doit sa renommée, en particulier, au beurre vegetal tiré de l'amande de sa graine, une belle boule brune à la carapace lisse, luisante et au pouvoir germinatif substantiel . 

Ce beurre végétal dénommé karité fait l'objet de plusieurs applications traditionnels comme modernes  d'ordre alimentaire, cosmétique, industriel et therapeutique.

Le karite passe pour un trés bon excipient en pharmacie et est trés réputé en massages pour ses vertus cicatrisantes, emollientes, hémostatiques, resolutives, topiques et sedatives.

Il convient juste d'attirer l'attention sur les differents traitements qu'on lui fait subir à présent pour atténuer sa forte odeur que d'aucuns trouvent écoeurante.

En medecine traditionnelle, on lui crédite des vertus medico-magiques qui influencent son emploi dans le traitement de la stérilité et des convulsions epileptiques. 

Par ailleurs, ses racines, son latex, ses ecorces, son beurre sont utilisés dans le traitement des maladies neurologiques, gastriques, les cephalées, les hemorroides, l'anémie, la toux, le paludisme et  diverses parasitoses.



Son beurre ajouté dans de l'eau tiède aiderait à se désaccoutumer du tabac.

A l'Hopital Traditionnel de Keur Massar, le karité est utilisé comme excipient dans nos pommades.

Djibril Ba