mardi 29 septembre 2015

La Chronique du Mardi au Jardin Botanique : l'Allamanda Cathartica


L’ALLAMANDA CATHARTICA


L’allamanda est une espèce florale résistante introduite au Sénégal où elle subsiste en deux variétés différenciées exclusivement par la couleur des fleurs : jaunes et mauves.

L’allamanda cathartica est celle qui arbore les fleurs jaunes. On l’appelle aussi trompette d’or ou trompette de l’ange en opposition à la variété aux fleurs mauves (allamanda blanchetii) dénommée coupe de Satan.

On ne le rencontre donc que dans les jardins ; il se présente en liane volubile à tendance arborescente, aux feuilles velues et persistantes et aux fleurs prolifiques en forme d’entonnoir.



On ne lui reconnaît, ici, aucune propriété thérapeutique quoiqu’ailleurs, cependant, en médecine traditionnelle, il est utilisé contre l’ictère et le paludisme ainsi que pour nettoyer le foie.  

En outre, l’allamanda cathartica aurait des propriétés laxative, émétique, vermifuge, antimicrobien, antidiabétique et antibiotique,

 Enfin, des tests auraient conclu à certaines activités anti-inflammatoire, antifongique et contre le sida et le cancer.

Il reste que l’allamanda est une plante à latex et comme son nom le suggère, toutes ses parties sont considérées très vénéneuses et hautement cathartiques. 

A l’hôpital traditionnel de Keur Massar, l’allamanda n’est pas utilisé.

Djibril Ba

mardi 22 septembre 2015

La Chronique du Mardi au Jardin Botanique : Le Dieffenbachia


LE DIEFFENBACHIA


Appelé également canne des muets, le dieffenbachia est l’une des plantes décoratives d’intérieur, d’origine tropicale, les plus en vue.

Il se décline en plusieurs variétés que l’on distingue par les feuilles de carrément vertes à plus ou moins tachetées de blanc ou jaune.

L’espèce-type, le dieffenbachia picta, très résistant, arbore de grandes feuilles ovales parsemées de grandes tâches blanches.

A maturité, il fait apparaître, en guise de fleur, au bout de sa tige verte, vigoureuse, spongieuse et longiligne un épi blanc terminal enveloppé dans une fine membrane blanche.

Le dieffenbachia est toutefois très toxique. Du simple contact à la sève de la plante !

Dans les contrées américaines d’où il est originaire, on rapporte qu’il entre dans la composition du curare, poison paralysant mais non mortel.
 
Cependant son activité dépolluante (contre la fumée de tabac aussi !) confirmée incline à le placer idéalement auprès des appareils électriques et électroniques.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, le dieffenbachia n’est pas utilisé.


Djibril Ba

mardi 15 septembre 2015

La Chronique du Mardi au Jardin Botanique : Le Vigna Unguiculata


LE VIGNA UNGUICULATA


 Le vigna unguiculata est une espèce alimentaire et fourragère largement cultivée sous les tropiques.


Il se décline en plusieurs variétés, certaines étant spontanées, qui se différencient presque exclusivement par la taille et la couleur des graines.

L’espèce se présente sous forme tantôt dressée, tantôt sous forme de liane. Son cycle court, sa productivité et son exubérance sont des atouts singulièrement dans la zone sahélienne où elle est l’une des spéculations majeures et l’un des plus rémunératrices, aussi.


Il est également réputé comme excellent fertilisant de sols.

Ses fleurs (blanches, jaunes ou roses) évoquent la forme du papillon et ses fruits sont des gousses cylindriques à taille variable contenant des graines en forme de rein. 


Les feuilles du vigna mais ses  graines surtout, le haricot, sont consommées à large échelle, fraiches, sèches, bouillies ou cuites, brutes ou pulvérisées, comme légume ou céréale.

Le haricot est de nos jours plébiscité par la diététique pour ses qualités nutritionnelles. Riche en vitamines a, c, e et b, on prête encore à la graine la capacité à rétablir le taux de globules blancs 

Aussi tout naturellement le vigna se range-t-il dans la catégorie de plantes médicinales.


Au délai des applications médico-magiques, ses feuilles, ses graines, ses cosses et ses racines sont utilisées, en voie externe et interne, contre les dermatoses, le ver de guinée, les maux dentaires, la bronchite, la goutte, les panaris, la constipation, l’oedème et comme antidote dans les morsures d’animaux venimeux.

On relève d’autres propriétés : adoucissante, dépuratif, hypoglycémique, stimulant cérébral et tonique.

L’attention doit cependant être attirée sur les risques de désordres gastriques encourus suite à un régime riche en haricots : flatulence, diarrhée…

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, les feuilles de haricots sont, en outre, employées en fumigation pour leur vertu sédative.

Djibril BA

mardi 1 septembre 2015

La Chronique du Mardi au Jardin Botanique : le Pothos


LE SCINDAPSUS AUREUS

Appelé également pothos ou liane du diable, le scindapsus est une liane tropicale très résistante.

Il s’épanouit au ras du sol ou en s’enroulant autour des arbres. Il supporte mal ainsi l’ensoleillement direct malgré sa croissance rapide.

Il allie, en effet, l’utile et l’agréable qui le plébiscite parmi les plantes décoratives d’intérieur les plus prisées au monde.
 
Son bel aspect est constitué par son feuillage panaché.

Son utilité réside dans sa capacité de purifier l’air.

Le pothos peut éliminer, en effet, les toxines de l’air intérieur et en particulier le monoxyde de carbone qui est le gaz polluant le plus produit dans le monde et qui provient du fonctionnement de divers appareils notamment ménagers considérés aujourd’hui comme une nécessité ou dans le cas du Sénégal, de la combustion du sacrosaint «thiouraye».

Le genre scindapsus se présente toutefois en plusieurs variétés qui sont toutes considérées comme toxiques dans leur zone d’origine (Asie du Sud-Est).

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, le pothos n’est pas utilisé. 

Djibril BA