mardi 20 décembre 2016

La Chronique du Mardi au jardin Botanique : Le Pergularia daemia



LE PERGULARIA DAEMIA


Le pergularia est une liane commune, volubile, buissonnante et grimpante.

Fort heureusement, il n’est pas étouffant ! C’est pourquoi il est regardé comme fertilisant de sols.

Son bel aspect - notamment ses feuilles en forme de cœur, ses fleurs parfumées en forme ou encore ses fruits en forme de cornes hérissées de minuscule points - ne doit pas faire perdre de vue son latex très toxique. Ses feuilles fraiches sont un poison de pêche.

Il n’empêche que la plante est réputée riche de propriétés thérapeutiques.

Sa liane est plus résistante au feu que la plupart des lianes végétales.

On emploie ses feuilles (par ailleurs consommées comme légumes), la tige, la racine, ses fruits ainsi que le latex.


Ses vertus sont les suivantes : vermifuge, laxative, expectorante, émétique, anti diarrhéique, antirhumatismal, révulsif, antidouleur, anti infectieux, cicatrisant, antipaludéen, hypoglycémiant et antipyrétique.

Elle est aussi efficace contre les troubles hépatobiliaires, la jaunisse et l’anorexie.

La plante est aussi abortive et traite l’aménorrhée !

La phytothérapie moderne lui reconnaît une certaine activité antioxydante ainsi que contre l’herpes et la grippe….



Enfin le pergularia aurait le don d’atténuer la pousse des cheveux.
  

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, le pergularia n’est pas utilisé.   

Djibril BA

mardi 13 décembre 2016

La Chronique du mardi au jardin botanique : l'Urena lobata

L'URENA LOBATA



L’Urena lobata peut être considérée comme une « mauvaise » herbe, arbustive, très prolifique et très difficile à décrire.

Ses feuilles évoquent le cotonnier, ses fleurs, sa taille et sa pubescence renvoient à une variété ou une autre d’hibiscus et ses graines, le ricin.

Ses feuilles sont également consommées.


Son caractère invasif en fait une excellente plante fourragère.

Elle se remarque par une floraison mauve en forme d’entonnoir.

Réputée comme plante à fibres, des essais d’exploitation a grande échelle se sont avérés non économiquement rentables du fait de la forte concurrence des fibres synthétiques, entre autres. 


Ses usages médicinaux sont très varies mais se fondent davantage sur la caractéristique mucilagineuse de ses différentes parties : fleurs, graines, feuilles, tiges… qui l’indique comme expectorant, émollient, fébrifuge, antiprurit, antidiarrhéique, reconstituant, antispasmodique et cicatrisant. De même que pour faciliter l’accouchement.

La racine est signalée dans le traitement des rhumatismes et les douleurs abdominales.

On mentionne également un usage à des fins contraceptives de la plante !


La phytothérapie moderne rapporte ses propriétés antidiabétique, antihyperlipidemique, antioxydante, antibactérienne et  anti-inflammatoire….

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, l’urena lobata n’est pas utilisé.

   
djibril Ba

mardi 22 novembre 2016

La Chronique du Mardi au Jardin botanique : le Lonchocarpus sericeus

                      LE LONCHOCARPUS SERICEUS

C’est une espèce tropicale forestière au feuillage permanent qui se développe en zone humide.

Elle se particularise par une taille moyenne, ses feuilles rugueuses au toucher, son tronc noirâtre parsemé de petits points blancs et sa floraison blanchâtre-rosacée.

Le lonchocarpus présente ainsi tous les atouts d’une plante ornementale

Elle produits des gousses plates et courtes qui contiennent des graines au pouvoir germinatif élevé… nous notons cependant une vitesse de croissance moyenne à lente…

Elle est une plante médicinale confirmée.

Ses racines, feuilles, écorces et graines sont utilisées dans le traitement des troubles gastriques, les parasitoses intestinales, les rhumatismes, les dermatoses…

Elle est antidouleur, antitussive, laxative et antispasmodique.

On l’utilise également dans le traitement de l’épilepsie.

La plante dégage une odeur répulsive très voisine du glyceridia.   

Elle est considérée aussi comme poison de pêche et contrepoison dans les morsures de scorpion.


A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, le lonchocarpus est une plante antilepreuse…

    
                                           Djibril Ba

mardi 15 novembre 2016

La Chronique du mardi au Jardin botanique : le Mimosa pigra

LE MIMOSA PIGRA

Le mimosa pigra est une espèce forestière. On le retrouve sur des terrains humides, en particulier au bord des cours d’eau douce, subsistant en bosquets touffus.


Il se présente sous la forme d’une liane épineuse arbustive pouvant atteindre une hauteur respectable.

Il se développe tellement vite qu’on lui allègue une tendance envahissante dans plusieurs endroits du monde.

Il se remarque par une belle floraison composée de boutons roses à violets mais surtout par la sensibilité de ses feuilles qui se replient sur elles même au moindre toucher.


Cette dernière caractéristique en fait une sensitive. D’où son surnom de sensitive géante.

Il est une plante médicinale qui fait l’unanimité autour de sa vertu sédative, calmante, tranquillisante….

On l’indique ainsi dans les crises nerveuses, les troubles de sommeil et les maladies mentales.  

Mais il regorge d’innombrables autres vertus : antispasmodique, vermifuge, diurétique, antitussive, tonique, cholalogue, antianémique, antidouleur et cicatrisante.


Selon la phytothérapie moderne, la plante peut être employée dans les affections de la bouche, les cures de désintoxication et pour nettoyer le foie.

On lui attribue des propriétés anti-oedemateuses, nettoyantes du foie, anti hémorroïdaire, anti infectieux…

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, le mimosa vient juste d’etre introduit !


Djibril BA


mardi 8 novembre 2016

La Chronique du mardi au Jardin Botanique : le Manihot glaziovii

LE MANIHOT GLAZIOVII


C’est une espèce introduite. Difficile d’en cerner la raison.

Communément dénommé caoutchouc ou manioc sauvage, la plante très résistante et envahissante en certains endroits à cause du pouvoir germinatif élevé des graines, se retrouve plutôt dans les Niayes où elle pousse aux abords des champs… haie, plante d’ombrage, fourragère ou ornementale ? 

Elle se présente généralement sous la forme d’un bel arbuste longiligne au tronc cylindrique parsemé d’écailles noirâtres pouvant atteindre parfois des dimensions respectables.


C’est une plante à latex toxique qui peut être utilisé pour fabriquer du caoutchouc et servir de colle a papier.

Des etudes ont montre ses capacités intéressantes a produire du bioéthanol.

Ses belles graines tigrées sont oléagineuses.

On signale toutefois la consommation de ses feuilles, une fois bouillies ainsi que ses racines qui sont des tubercules plus coriaces mais aussi riches, sinon plus, en amidon que le manioc cultivé.


Elle se confond facilement, au profane, avec le manioc. Des tentatives de croisement ont été menées avec le manioc cultivé pour favoriser une meilleure résistance de cette dernière aux maladies  grâce à ses vertus répulsives.

On emploie la tige et la racine dans le traitement des dermatoses.

Le latex est utilise contre les panaris.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, le manihot glaziovii est une plante de la lepre.


             
         Djibril Ba