mardi 26 avril 2016

La Chronique du mardi au Jardin Botanique : l'HYPTIS

L’HYPTIS

C’est une herbe commune dressée qui pousse en hivernage en fortes colonies, en particulier aux abords des routes ou sur les dépôts d’ordures.

On en distingue deux variétés très difficiles à différencier : l’hyptis spicigera  et l’hyptis suavolens



Nous avons obtenu la première au sud du pays et la seconde est spontanée au centre et nord du pays.  leur ressemblance parfaite militerait donc  en faveur d'une fongibilité utilitaire.. 




Mais il nous semble bien que l'arôme de l'espèce venant du sud du pays est beaucoup moins agressive, plus douce, on va dire !

Elle se remarque par une croissance rapide, une bonne persistance, ses fleurs bleues violacées et la pubescence de toutes ses parties.

La plante entière répand une forte odeur… qui la classe, parfois, dans la catégorie des plantes aromatiques dont l’huile essentielle est réputée !



Ses graines sont réputées oléagineuses et susceptibles d’applications alimentaires…




 La plante fait l’objet de plusieurs usages thérapeutiques.

On l’emploie aussi pour traiter l’hypertension artérielle, diarrhée, toux, sinusite et les ulcères gastriques.

Considérée comme répulsive, notamment contre les moustiques, elle sert à lutter contre la gale et à conserver certaines denrées alimentaires…



A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, l’hyptis est utilisée en fumigation contre les migraines et convulsions.




mardi 19 avril 2016

La Chronique du mardi au Jardin Botanique : l'Albizia lebbeck

L’ALBIZIA LEBBEK




L’albizia est une espèce introduite à la fois comme plante d’ombrage, de reboisement et décorative.

Au Sénégal il fait partie des plantes traditionnellement destinées au reboisement et qui ont été détrônées au seuil des années 80 par le neem.

Il a de beaux atouts : il est très résistant, sa croissance est rapide, sa germination est très aisée et il est une bonne source de fourrage et de bois de chauffe.


On évoque également sa capacité de fixateur d’azote qui en fait un bon régénérateur de sols,

Il se présente en grand arbre au tronc beige épais très écailleux.  L’écorce est riche en tanin.

Ses fleurs sont des touffes de poils blanchâtres jaunissant pour donner des gousses longues et aplaties au bout arrondi qui perdurent sur l’arbre longtemps après les feuilles, flottent au vent en émettant un bruit caractéristique et contiennent des graines ovales et plates.


On lui reconnait les vertus d’astringent, émollient et antibiotique.

On utilise son écorce, ses graines et ses fleurs, ainsi, contre l’asthme, la diarrhée, les hémorroïdes et les maladies de la peau.


A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, l’albizia est une plante de la lepre.

Djibril Ba

mardi 12 avril 2016

La Chronique du mardi au jardin Botanique : le Grewia barteri

LE GREWIA BARTERI

C’est une espèce typiquement forestière. 


On la retrouve dans les endroits humides, suffisamment drainés, sols argileux ou pierreux.

C’est un arbuste de fort bel aspect. 

Sa tige cylindrique est écailleuse sur les sujets adultes.

Mais l’espèce se remarque davantage par ses feuilles rondes duveteuses, finement et abondamment striées.

Sa floraison est très discrète, ses petites fleurs jaunes se fanent très vite.

Ses petites baies de fruits sont comestibles à maturité.

La réputation thérapeutique du grewia barteri est très modeste…

Elle est plutôt prisée dans les recettes médico-magiques mais aussi comme espèce ornementale.


Les rares propriétés qui lui sont prêtées sont également l’apanage de sa  cousine, très célèbre, le grewia bicolor.  


A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, le grewia barteri n’est pas utilisé.

Djibril Ba

mardi 5 avril 2016

La Chronique du Mardi au Jardin Botanique : le Parinari Curatellifolia

LE PARINARI CURATELLIFOLIA  


Le parinari est une espèce typiquement forestière et fruitière.

Il se présente en grand arbre au feuillage permanent dans les zones humides. C’est donc un excellent arbre d’ombrage et fournisseur de bois de chauffe et d’ouvrage.

Il est remarquable par son fruit qui est fort souvent confondu avec celui du neocarya (les deux espèces sont réputées cousines du Nord et du Sud) mais se distinguant de ce dernier par son onctuosité et son gout sucré.

Ses feuilles sont rugueuses, très striées et bicolores (à l’avers, elles sont d’un vert foncé luisant et au revers, vert grisonnant et pubescent)

Riche en tanin, il sert aussi à tanner le cuir et à teindre. Ses graines sont oléagineuses.

Le parinari est une espèce médicinale antiseptique, astringente, expectorante et sédative.

On emploie ses feuilles, écorces, racines et fruits.

Ses maladies cibles sont principalement les affections dermatologiques, oculaires, pulmonaires et gastriques et les otites.

On mentionne, par ailleurs, son usage dans le traitement des troubles nerveux.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, le parinari est une espèce immunostimulante.



Djibril Ba