mardi 22 novembre 2016

La Chronique du Mardi au Jardin botanique : le Lonchocarpus sericeus

                      LE LONCHOCARPUS SERICEUS

C’est une espèce tropicale forestière au feuillage permanent qui se développe en zone humide.

Elle se particularise par une taille moyenne, ses feuilles rugueuses au toucher, son tronc noirâtre parsemé de petits points blancs et sa floraison blanchâtre-rosacée.

Le lonchocarpus présente ainsi tous les atouts d’une plante ornementale

Elle produits des gousses plates et courtes qui contiennent des graines au pouvoir germinatif élevé… nous notons cependant une vitesse de croissance moyenne à lente…

Elle est une plante médicinale confirmée.

Ses racines, feuilles, écorces et graines sont utilisées dans le traitement des troubles gastriques, les parasitoses intestinales, les rhumatismes, les dermatoses…

Elle est antidouleur, antitussive, laxative et antispasmodique.

On l’utilise également dans le traitement de l’épilepsie.

La plante dégage une odeur répulsive très voisine du glyceridia.   

Elle est considérée aussi comme poison de pêche et contrepoison dans les morsures de scorpion.


A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, le lonchocarpus est une plante antilepreuse…

    
                                           Djibril Ba

mardi 15 novembre 2016

La Chronique du mardi au Jardin botanique : le Mimosa pigra

LE MIMOSA PIGRA

Le mimosa pigra est une espèce forestière. On le retrouve sur des terrains humides, en particulier au bord des cours d’eau douce, subsistant en bosquets touffus.


Il se présente sous la forme d’une liane épineuse arbustive pouvant atteindre une hauteur respectable.

Il se développe tellement vite qu’on lui allègue une tendance envahissante dans plusieurs endroits du monde.

Il se remarque par une belle floraison composée de boutons roses à violets mais surtout par la sensibilité de ses feuilles qui se replient sur elles même au moindre toucher.


Cette dernière caractéristique en fait une sensitive. D’où son surnom de sensitive géante.

Il est une plante médicinale qui fait l’unanimité autour de sa vertu sédative, calmante, tranquillisante….

On l’indique ainsi dans les crises nerveuses, les troubles de sommeil et les maladies mentales.  

Mais il regorge d’innombrables autres vertus : antispasmodique, vermifuge, diurétique, antitussive, tonique, cholalogue, antianémique, antidouleur et cicatrisante.


Selon la phytothérapie moderne, la plante peut être employée dans les affections de la bouche, les cures de désintoxication et pour nettoyer le foie.

On lui attribue des propriétés anti-oedemateuses, nettoyantes du foie, anti hémorroïdaire, anti infectieux…

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, le mimosa vient juste d’etre introduit !


Djibril BA


mardi 8 novembre 2016

La Chronique du mardi au Jardin Botanique : le Manihot glaziovii

LE MANIHOT GLAZIOVII


C’est une espèce introduite. Difficile d’en cerner la raison.

Communément dénommé caoutchouc ou manioc sauvage, la plante très résistante et envahissante en certains endroits à cause du pouvoir germinatif élevé des graines, se retrouve plutôt dans les Niayes où elle pousse aux abords des champs… haie, plante d’ombrage, fourragère ou ornementale ? 

Elle se présente généralement sous la forme d’un bel arbuste longiligne au tronc cylindrique parsemé d’écailles noirâtres pouvant atteindre parfois des dimensions respectables.


C’est une plante à latex toxique qui peut être utilisé pour fabriquer du caoutchouc et servir de colle a papier.

Des etudes ont montre ses capacités intéressantes a produire du bioéthanol.

Ses belles graines tigrées sont oléagineuses.

On signale toutefois la consommation de ses feuilles, une fois bouillies ainsi que ses racines qui sont des tubercules plus coriaces mais aussi riches, sinon plus, en amidon que le manioc cultivé.


Elle se confond facilement, au profane, avec le manioc. Des tentatives de croisement ont été menées avec le manioc cultivé pour favoriser une meilleure résistance de cette dernière aux maladies  grâce à ses vertus répulsives.

On emploie la tige et la racine dans le traitement des dermatoses.

Le latex est utilise contre les panaris.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, le manihot glaziovii est une plante de la lepre.


             
         Djibril Ba 

mardi 1 novembre 2016

La Chronique du mardi au Jardin botanique : le Plumbago auriculata

LE PLUMBAGO AURICULATA


 Surnommée également dentelaire du cap, c’est une espèce ornementale, toujours feuillue et en fleurs la plupart du temps.

Elle se présente sous forme buissonnante parfois lianescente… autant dire une plante dont les tiges menues et filiformes prédisposent à une prodigieuse souplesse : c’est parfois une très belle haie vive !

Elle se remarque par sa belle floraison à la couleur ineffable -mauve, bleue ou blanche ? – utilisée comme teinture et comme matériau cosmétique.


Comme d’ailleurs le jus des racines qui est gris-bleu.

C’est une espèce facilement cultivable, très résistante et à croissance rapide.

La réputation médicinale de la plante reste cependant sujette à caution.

La plante passe en effet comme très toxique et très allergénique.

Quoique dans ses contrées natales d’Afrique australe, le plumbago soit réputé émétique, cicatrisant, antimigraineux… il semblerait pouvoir soigner tout un lot d’infections et les rhumatismes, la dysenterie, les maladies de peau, etc…


Il appert également que le nom plumbago désignerait, en fait, sa capacité à traiter le saturnisme (intoxication au plomb) et le mot dentelaire ferait référence aux maux de dents qu’elle pourrait soulager…

La phytothérapie moderne évoque ses diverses activités pharmacologiques : antimicrobiennes, anticancérigènes, cardiotoniques et anti fertiles.

A l’Hôpital Traditionnel de Keur Massar, la plante est simplement ornementale. 

  
Djibril Ba