mardi 20 juin 2017

Maladie de Lyme

Guérir de Lyme : au-delà des antibiotiques (par Judith Albertat)

Pourquoi certains malades guérissent et d’autres pas ?

Les antibiotiques ont leurs limites, et la solution pourrait venir de notre environnement immédiat.

La borrélie, redoutable bactérie responsable de la borréliose de Lyme transmise par les tiques, existe depuis plus de 300 millions d’années. Elle a été retrouvée sur le cadavre Ötzi, âgé de 5300 ans.

L’homme des glaces avait donc une borréliose de Lyme, mais était aussi et déjà allergique au gluten, intoxiqué aux métaux lourds/toxiques, et avait des plaques d’athérosclérose : rien de bien nouveau par rapport à nous, mais ce n’est pas cela qui l’a fait mourir.

La borréliose de Lyme se transmet aussi par voie materno-fœtale. Peut-être aussi par voie sexuelle, suggère une étude publiée en janvier 2014. Une suspicion de transmission par transfusion sanguine existe également, des études le suggèrent – même si elles sont controversées.

A ce stade, ne pourrait-on pas émettre l’hypothèse que tous les êtres humains sur Terre sont aujourd’hui porteurs de borrélies, sous forme dormante principalement ? Rien que de plus plausible et normal, notre corps abritant bien plus de bactéries qu’il ne contient de cellules !


Cette contamination naturelle à l’échelle mondiale par la borrélie, chez les humains, est également évoquée par le Professeur Luc Montagnier dans une interview du 2 mars 2012.


«Il faut savoir que dans 95% des cas, quand on a été en contact avec cette bactérie, on guérit seul», explique le Dr François Goehringer, praticien hospitalier et responsable du Service de prise en charge des malades de Lyme au CHU de Nancy. »

De fait, le Pr Christian Perronne, chef de service en infectiologie à l’hôpital universitaire Raymond-Poincarré de Garches et auteur de l’ouvrage La Vérité sur la maladie de Lyme pense que certaines personnes « peuvent éliminer la bactérie naturellement grâce à leur système immunitaire ».

Pourquoi certains ne guérissent-ils pas et doivent être traités ?


Le recueil des retours d’expérience de nombreux malades traités par une antibiothérapie à long terme ou d’une « antibiothérapie pulsée » montre, en très grande majorité, une nette amélioration de leur état de santé.

Amélioration de l’ordre de 60% à 80% pour 80 à 92% des malades selon les dires des médecins. Mais ces améliorations ne perdurent dans le temps que grâce à la récurrence des traitements anti-infectieux – principalement des antibiotiques. Sans ces traitements, les rechutes surviennent tôt ou tard : pour ainsi dire, les malades qualifiés « chroniques » ne peuvent pas vivre sans traitement.
  • La piste environnementale
Le point commun entre Lyme et d’autres pathologies chroniques lourdes à composante infectieuse ne serait-il pas notre «environnement toxique»?

Il est intéressant de se pencher sur d’autres maladies dont le nombre ne cesse d’augmenter à l’heure actuelle: le syndrome de fatigue chronique ; la fibromyalgie ; l’autisme (enfants également infectés, pour certains, par la borrélie et d’autres pathogènes communément retrouvés chez les malades de Lyme) ; les TDA/H ; la schizophrénie ; le cancer ; les maladies auto-immunes ; les maladies neurodégénératives …. On déplore une explosion de ces maladies pour lesquelles la recherche dépense des milliards.

Si une piste infectieuse est parfois identifiée dans ces maladies, associée à des troubles métaboliques et certainement un facteur génétique, s’est-on penché sur un point qui fait toute la différence entre les années 2000 et les années 1900 ? A-t-on cherché à savoir quelle part jouait notre environnement désormais totalement pollué, dans l’émergence de ces maladies (infectieuses) chroniques ? En particulier :

- utilisation à outrance d’additifs et de pesticides tant dans la nourriture que dans les médicaments ou les produits domestiques courants, sans oublier bien sûr l’agriculture intensive ;

- utilisation massive de perturbateurs endocriniens ;
pose et dépose d’amalgames dentaires au mercure, étain, argent ;

- présence de métaux lourds dans notre alimentation quotidienne (y compris celle des bébés) ;
S’est-on posé la question de savoir si la persistance de ces affections ne serait pas due à cet environnement toxique dans lequel nous vivons ?


  • Reconstruire la santé
Chez les malades, c’est la même mobilisation. Ceux qui ont passé de très nombreux mois ou même des années à prendre des antibiotiques sans arriver au final à dépasser un certain niveau d’amélioration, sans pouvoir envisager de quitter ces traitements lourds aux conséquences à long terme mal connues, prennent parfois les choses en main.

Et se posent d’autres questions :

qu’ai-je omis de prendre en compte dans mon traitement pour que je n’aie pas plus d’amélioration – voire, pour que je revienne exactement au même stade de la maladie qu’il y a 4, 5, 6 ans ?

Mon médecin ne me propose plus que d’augmenter encore les doses d’antibiotiques, ou finit par baisser les bras, impuissant à m’aider, me laissant dans l’impasse : comment sortir de là ?


Ces malades se mettent à alors à chercher des réponses. Et découvrent que nous hébergeons dans notre corps en bonne santé, plus de bactéries que de cellules : on ne peut tout de même pas être stérilisés pour se défaire d’une maladie de Lyme !


Ces « malades-investigateurs » découvrent alors la physiologie, les processus métaboliques, le système immunitaire, le problème des moisissures et des mycotoxines, l’émission d’endotoxines dans notre intestin, le rôle fondamental du foie, le rôle de notre tractus digestif qui commence dans la bouche, l’impact de notre environnement externe pollué sur notre environnement interne, la destruction lente mais réelle de leur « terrain » !


Ils découvrent aussi la nutrition et la nutrithérapie : très vite, ces malades deviennent des experts et prennent leur santé en main. Peu à peu, ils entreprennent non pas de soigner la maladie… mais de reconstruire la santé.


Dans ce contexte d’extrême pollution actuelle, ne semble-t-il pas désormais nécessaire de reconsidérer plus largement la forme chronique de la maladie de Lyme - ainsi que certaines maladies infectieuses émergentes chroniques - et de les rapprocher étroitement de notre environnement ? Les témoignages et études scientifiques abondent, qui apportent un éclairage nouveau sur le lien entre ces pathologies et le monde dans lequel nous vivons.


Le mal profond de ces infections chroniques froides qu'avec tant d'effort nous cherchons à comprendre et à surmonter, propose désormais de développer notre esprit d’éveil ainsi qu’une perception plus profonde de la nature humaine.

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